L’historique de l’institut Notre-Dame

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L’historique de l’institut Notre Dame

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Quelques dates :

 

1612
Création du collège

1710
Création d’une école primaire de jeunes filles

1864
Création d’une école primaire de garçons

1883
Création d’une école maternelle

1710
Installation de l’école à l’Hôtel-Dieu (proche du cinéma)

1854
Installation de l’Institution dans les locaux actuels

1971
Début de la mixité

2013
Création de l’Ensemble Scolaire Catholique Cosnois

 

Cosne-sur-Loire a depuis longtemps intégré l’enseignement catholique au cœur de la cité

Les origines :

Sous l’Ancien Régime, les Evêques d’Auxerre s’intéressent de près aux questions d’éducation et d’enseignement. En 1612, François de Donadieu fonde le Collège de Cosne puis, un de ses successeurs au 18ème siècle, en 1710, Monseigneur Caylus envoie à l’Hôtel-Dieu trois Soeurs pour soigner et éduquer les jeunes filles défavorisées.

Il semblerait cependant que, dès le 13ème siècle, l’Evêché d’Auxerre se soit intéressé à cette question. Hélas, les archives sur ce sujet ont disparu. En 1710, trois Religieuses de la Providence arrivent à Cosne pour soigner et éduquer apprendre à lire et à compter. Ce sont les Soeurs Couze, Nigot et Deville.
Ce sont ensuite des Dames, Demoiselles ou Religieuses qui tour à tour dirigeront l’école : Mlle Thomas en 1757 ; Mlle Millefleurs en 1776.

Le 21 mai 1782, Monseigneur Tinseau, Evêque de Nevers, fait venir à l’école deux Soeurs de la Charité et de l’Instruction Chrétienne du couvent de Saint Gildard : la Soeur Praxde, supérieure; la Soeur Angélique Bernot.
A cette époque, leur maison avait environ 1300 livres de revenus. Les biens étaient administrés, sous le titre de « pot des pauvres », par les échevins, les deux curés et quelques notables.

La Révolution :

Sous la Révolution, l’Hôtel-Dieu et l’école furent dirigés par Mère Pélagie et Soeur Claire Orcelle.
En 1846, une terrible crue du Nohain détruit une partie des bâtiments, situés à l’époque, sur les bords du Nohain. L’école s’établira dans la partie nord de la ville sur le site de l’hôpital actuel et ce jusqu’en 1854.
En 1854, l’abbé Gourlot, archiprêtre de Saint Jacques acquiert les locaux actuels, propriété de Soeur Bourgeot et ancien relais de poste.
Parallèlement, les Frères de la Doctrine Chrétienne s’installent à Cosne, la même année et s’occupent de l’instruction primaire des jeunes garçons.
En février 1854, leurs élèves participent avec les autres écoles catholiques à une procession pour célébrer Charlemagne. Mais dès les années 1870, les relations avec la mairie se détériorent. Dès cette époque, plus aucun article parlant des élèves des Frères ne paraît dans ‘le journal de Cosne’.
Vers 1883, les soeurs fondent l’école maternelle, appelée ‘asile’, dans l’ancienne cure, située rue Charles-Floquet.

Séparation de l’Église et de l’État :

Les années passent, l’Ecole Notre Dame se structure. Nous arrivons en 1903, Emile Combes est alors Président du Conseil, après avoir été ministre de l’Instruction Publique. Il est farouchement anticlérical, sa politique aboutira à la séparation de l’église et de l’état en 1905.
Dans le même temps, à Cosne, le député-maire Claude Gougeat, partisan de la laïcisation de l’enseignement, décide de faire partir les Soeurs et de fermer l’école congréganiste qui comptait alors 90 jeunes filles. Il demande à Mademoiselle Redouté, maîtresse de pensionnat à l’école laïque de prendre en charge les élèves de Notre Dame.
Le 3 mai 1903, les Soeurs sont conduites sous bonne escorte, à la gare de Cosne. Juge, procureur, gendarmes et commissaires sont là pour prévenir toute ‘bavure’. Plus de 150 personnes les accompagnent. A l’arrivée du train de Paris, un voyageur, penché à la fenêtre, aperçoit les religieuses sur le quai et la foule amassée. Il s’écrie à leur adresse : « Vive Combes », ce à quoi les partisans et notamment les femmes répondent : « A bas les tyrans ». Elles seront condamnées quelques jours plus tard à six jours avec sursis.
C’est Mademoiselle Picoulet, qui, en 1904, procedera à la réouverture de l’école.

La Grande Guerre :

Durant la grande guerre, l’école Notre Dame servit d’hôpital pour les blessés. Les classes furent transférées place Pasteur.
La guerre terminée, l’école réintègre la rue de Paris. En 1920, elle est dirigée par Mademoiselle Soligny, suivie en 1933 par les Demoiselles Coutin : Religieuses sécularisées du Bon Pasteur de Clermont-Ferrand.
Après le départ des Soeurs du Bon Pasteur, l’école va être dirigée par des laïques tout en conservant son caractère d’établissement catholique d’enseignement.

À nos jours :

En 1945, Mademoiselle Lefevre dirige le pensionnat. Puis en 1947, arrive Mademoiselle Blanche Perreau qui restera 25 ans à la tête de l’Institution. En 1959, la loi Debré établit le système des contrats simples ou d’association. En 1971, la mixité apparaît à l’école Notre Dame. Madame Balleret est nommée à la direction en 1974. En 1978, l’apparition du système de transport scolaire est cause de la diminution du nombre d’internes : l’internat ferme donc ses portes. C’est durant cette période que l’Institution s’agrandit et se modernise. En 1997, Madame Balleret passe le relais à M. Lachaud. En septembre 2003, Mme Coquillat qui reçoit sa mission de Monsieur Ducarouge Directeur Diocésain de l’Enseignement Catholique, sous la tutelle de l’Evêque de Nevers, succède à M. Lachaud.
Le 19 décembre 2013, est créé l’Ensemble Scolaire Catholique Cosnois fruit de la fusion de l’École-Collège Notre-Dame et du Lycée Simone Dounon. En septembre 2016, Solène Coquillat prend la direction de l’école et du collège.